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RAPATRIEMENT DES BURKINABÉS DE LA TUNISIE VERS LEUR PAYS.

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Soixante-quatre Burkinabès ont quitté la Tunisie et sont récemment arrivés à Ouagadougou.Un retour volontaire a été organisé par les autorités burkinabès suite aux propos du président tunisien, fin février, sur la prise de mesures contre l’immigration clandestine des subsahariens dans son pays.

Les ressortissants ont été accueillis à leur arrivée par des membres du gouvernement et des parents émus et visiblement soulagés. Selon le gouvernement Burkinabé, dans les jours à venir, d’autres vols de rapatriement seront organisés afin de permettre à des Burkinabè de regagner leur pays.

Hordes d'immigrés clandestins

Le 21 février, le président Saied a affirmé que la présence en Tunisie de "hordes" d'immigrés clandestins provenant d'Afrique subsaharienne était source de "violence et de crimes" et relevait d'une "entreprise criminelle" visant à "changer la composition démographique" du pays.

Comme c'est le cas de ressortissants d'autres pays, ces Burkinabè sont désormais chez eux. Étudiants ou travaillant dans d’autres secteurs, ils étaient nombreux ces Burkinabè à regagner le pays.Selon Rasmata Bikienga, une burkinabè de retour

"Suite au propos du Président on était obligés de rester à la maison deux semaines sans sortir et il y a d’autres qui n’avaient pas de provisions. Ceux qui sont sortis se sont faits agressés. Il y a d’autres qui n’ont pas pu terminer leur formation"

 

"Après le discours du Président Kaïs Saïed, c’était devenu comme une chasse aux noirs. Après le discours, il y a eu des tunisiens qui ont agressés des noirs. D’autres étaient obligés de fuir de chez eux. D’autres ont été poignardés",

affirme Ismaël Nango, un autre burkinabè.

 

"Cela n’a pas été facile. Nous on demande au gouvernement s’il peut nous soutenir on va faire deux jours sinon ce n’est pas facile. Notre bailleur nous a chassé. On a fait 17 jours à l’ambassade. Les tunisiens refusent que les noirs travaillent avec eux. J’ai fait 1 an 5 mois. Nous n’avons pas de métiers spécifiques. On fait n’importe quel travail", 

a déploré Inoussa Guébré.

Le ministre délégué en charge de la Coopération régionale, Jean Marie Karamogo Traoré a estimé que c’est un choc pour ces Burkinabè.

"C’est très difficile de faire une situation en ce moment mais c’est certainement des projets qui sont en stand-by. Ce sont des gens qui travaillaient qui ont dû suspendre pour regagner leur pays. Je ne pense pas que dans une telle situation on peut avoir un moral au top. Ils sont fatigués. Je pense qu’ils ont besoin d’un endroit assez calme ».

 

La Guinée a organisé le premier vol de rapatriement de ses ressortissants le 1er mars, avant le Mali et la Côte d’Ivoire qui, depuis le 4 mars, a accueilli au total 725 personnes, selon le ministre délégué aux Affaires étrangères, Kacou Adom.

Par LINA WM

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